Les bonnes questions
http://lecheminsouslesbuis.wordpress.com/2009/09/27/alesia-la-defaite/
La plupart des bons citoyens de notre adorable présipauté ont encore récemment été invités à masturber ce qui leur fait office de cervelle afin de répondre sincèrement -mais correctement tout de même- à une question d'actualité, vertigineuse sur le plan métaphysique:
"Qu'est-ce que j'aurais fait, moi?"
Je ne me souviens pas qui a lancé cette mode, peut-être Michel Sardouille pour vendre un album qui s'annonçait commercialement merdique, qu'importe: la question n'est pas la bonne, sauf peut-être pour certains qui réécrivent les évènements comme d'autres refont le match. Et tout le monde ici sait à quelle époque et en quels lieux il/elle est censé(e) avoir fait quelque chose ou pas, pas de blague -on ne rit pas avec ces choses là. Hep, toi je t'ai vu!
Mais le seul intérêt de se pencher sur la période concernée est de nous renseigner sur les méthodes et les moyens qu'une dictature (native ou d'occupation) est prête à employer pour arriver à ses fins - génocide mécanisé compris. Or lesdites méthodes ont été perfectionnées, les moyens rendus plus sophistiqués, plus efficaces et plus dévastateurs, mais ont-ils changé en substance? Niet. L'abrutissement par la propagande, le spectacle, la musique; le traçage des individus jusque dans leur vie privée et l'incitation à la délation, la toute-puissance de procureurs zélés... rien n'a changé depuis le trio Goebbels-Heydrich-Freisler, à part les noms. Et peut-être la conscience qu'a le public de la nature exacte du régime derrière la guimauve.
Une question plus urgente à se poser que celle qui précède serait:
"Moi, que fais-je aujourd'hui et que serai-je prêt à faire quand le régime se durcira pour de bon?"
Je ne suis pas le Messie, mais je vous invite tout de même à méditer sérieusement là-dessus. La réponse n'est pas simple, beaucoup moins que celle a posteriori au sujet d'évènements que nous n'avons pour la plupart pas connus, mais elle a un peu plus de chance -je dis bien "un peu"- de nous aider à faire le "bon" choix quand les choses se préciseront.